Savoir bien arroser son jardin, cela ne coule pas forcément de source...
Qui ne s’est pas un jour posé la question du meilleur moment pour arroser son jardin ? De la fréquence et de la quantité d’eau à apporter à ses plantes ? C’est un casse-tête pour bon nombre de jardiniers !
Alors voici quelques petites astuces afin de vous rendre l’arrosage du jardin plus simple et surtout, plus efficace !
L’eau, aussi importante que le soleil pour la plante
Les plantes sont composées à 90% d'eau. Pour vivre, elles absorbent l'eau du sol grâce à leurs racines et récupèrent ainsi les nutriments nécessaires à leur croissance. Comme nous, elles perdent de l'eau via leur transpiration. Un apport régulier en eau est donc indispensable à leur bon développement. Un stress hydrique (manque d'eau) peut provoquer un flétrissement et rendra la plante plus sensible aux maladies.
L'eau étant une ressource précieuse que nous devons l'économiser : il est important de prendre de bonnes habitudes d’arrosage afin de préserver les plantes de notre jardin tout en préservant la planète !
Plutôt du matin ou du soir ?
Comme pour nous, le lever du soleil marque le début de l'activité métabolique d'une plante. L’aube est donc le meilleur moment pour arroser.
En arrosant le matin, le soleil fera peu évaporer l'eau et vos plantes pourront utiliser tout ce dont elles ont besoin. De plus, les stomates (cellules qui assurent les échanges gazeux de la plante 😉) s’ouvrent lorsque la concentration en CO2 diminue, c’est à dire lorsque la lumière augmente.
Si vous arrosez en milieu de journée, le soleil est au plus haut et fera s’évaporer l'eau si rapidement que votre plante n'aura pas le temps d'en profiter 😢. De plus, les gouttes agiront alors comme des loupes, intensifiant la lumière du soleil et provoquant des brûlures sur les feuilles. D'ailleurs, il est toujours préférable d'arroser au pied des plantes que l'ensemble du feuillage, notamment pour les plantes sensibles à l'oïdium.
Enfin, l’arrosage en fin de journée n'est pas idéal car, bien que l'évaporation de l'eau soit minime. En fin d'après-midi, les plantes se préparent à diminuer leur activité métabolique et à se reposer (pendant la nuit il n'y a pas de soleil pour réaliser la photosynthèse). De plus, la température ayant tendance à baisser la nuit, le sol restera potentiellement très humide, ce qui, à force, pourrait faire pourrir les racines de certaines plantes et favoriser l'apparition de champignons.
Récupérer l'eau de pluie
On ne le dira jamais assez, l’eau est une ressource de plus en plus rare qu’il faut préserver. Alors, quoi de mieux que de récupérer l’eau de pluie afin d’arroser votre jardin ?
C’est une solution économique mais pas seulement ! L’eau de pluie est à température ambiante et ne contient pas de chlore contrairement à l'eau du robinet...
Pour la planète, vos plantes et votre portefeuille, pensez donc à récupérer l'eau de pluie via un système de récupérateur d’eau sur une gouttière par exemple !
Arroser moins souvent mais plus généreusement
De manière générale, il est préférable d'arroser moins souvent mais en plus grande quantité. Un arrosage quotidien est excessif, il favorise l'apparition des maladies et appauvrit le sol. En arrosant moins souvent, vous allez forcer vos plantes à développer des racines en profondeur. Elles dépendront ainsi moins de l'arrosage en surface et seront plus résistantes à la sécheresse.
Pour cela, la technique d’irrigation par ollas est une solution qui a de nombreux avantages. L’arrosage très doux par le dessous donne une terre non saturée d’eau. Le substrat reste humide juste ce qu’il faut pour avoir une activité biologique (bactérienne et microbienne) riche qui donne des sols favorables à l’épanouissement des plantes sans engrais et/ou action mécanique (car très aérés par la vie microbienne). On constate 50 à 75% d'économie d’eau par rapport à un arrosage manuel. Et pas besoin de sortir son arrosoir tous les 4 matins !
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à lire mon article dédié à l’irrigation par Ollas.
L’analyse du sol
Le type de votre sol a également un impact direct sur la manière dont vous allez devoir arroser.
- Les terres plutôt sableuses, dites 'légères', doivent être arrosées plus fréquemment et en petites quantités car elles ne retiennent pas bien l'eau et se dessèchent donc rapidement.
- Les terres argileuses, dites 'lourdes', gardent quant à elles mieux l'humidité et doivent être arrosées moins souvent et en plus grande quantité.
Connaître sa terre par une analyse de sol est donc important sur ce point mais aussi pour planter la bonne plante au bon endroit ! 😉
Couvrir son sol
Enfin, tout au long de l'année, une bonne couverture de sol (plantes couvre-sol, paillage, ...) joue un rôle de régulateur thermique.
En été, elle évite que la température ne monte trop au niveau du sol, limite l’évaporation de l'eau d'arrosage et permet aux plantes de mieux résister à la sécheresse.
De plus, elle empêche la pousse des 'indésirées' qui s’invitent parfois dans vos massifs ! 😉
Le mot de la fin
Voilà, vous connaissez maintenant le meilleur moment pour arroser et êtes parés à assurer à vos plantes une alimentation en eau optimale !
Et comme dit un poème africain : « On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir…patiemment."
Crédit photos et dessins : Sandrine Tellier (sauf précision contraire en légende de photo)
Sources : Gerbeaud , be.green.Fr , aujardin.info
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